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Les derniers jours de Paris
- Lu par : Fabrice Fontaine
- Durée : 8 h et 18 min
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Description
Les Derniers Jours de Paris est le journal inédit d'Alexander Werth, correspondant du Guardian à Paris en 1940.
Mai 1940 : la France capitule. Deux mois plus tard, le maréchal Pétain reçoit les pleins pouvoirs. C'est ainsi que le régime de Vichy s'installe pendant que les Allemands envahissent le pays. Intime, par ses fonctions, de l'ensemble du personnel politique, Alexander Werth raconte les ralliements spectaculaires à ce qui va devenir Vichy. Pendant que la guerre fait rage, se déroulent les accommodements quotidiens et lâches d'une élite exclusivement préoccupée par son confort. De plus, Alexander Werth raconte la rue, les Parisiens. Car passées les quelques heures d'abattement de rigueur, les terrasses des cafés sont pleines, la bonne humeur remplace l'inquiétude, on s'agite, on discute, on rigole... Et surtout, en visionnaire, il annonce le déroulement et l'issue de la guerre, anticipant par là les thèses que défendront plus tard de nombreux historiens.
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Commentaires
La presse en parle :
"De ce matin ensoleillé à son départ vers l'Angleterre le 18 juin, le journaliste - qui couvrira ensuite la guerre en URSS et en deviendra l'un des grands spécialistes - rédige son carnet où se mêlent le récit de l'effondrement du pays et la vie quotidienne de la capitale et de ses habitants. Un document publié en anglais en août 1940, édité pour la première fois en France, et soigneusement, sous le titre "Les Derniers Jours de Paris", à l'initiative de son fils, l'historien Nicolas Werth. Cruel quand il évoque l'impéritie politique et militaire française, le livre vaut surtout pour son portrait plein de tendresse des Parisiens et de leur ville, soudain confrontés au pire drame de leur histoire. (...) En moins d'une semaine, entre deux alertes aériennes, c'est la descente aux enfers. "Paris se vide. Il n'y a plus d'autobus dans les rues ; on les emploie à transporter des troupes dans le Nord et à ramener des réfugiés d'un peu partout. Les taxis sont rares. Il y a à Paris des quantités de voitures belges, avec des matelas sur le dessus. Elles appartiennent aux Belges qui ont eu de la chance. Et les autres ?" La ville persiste à être belle dans le désastre. "De là, au café de Flore. Il y a un ciel magnifique, vert pâle et orangé, au-dessus de Saint-Germain-des-Prés. Tout est calme et délicieux ; les rues assez obscures et paraissant très désertes. Beaucoup de gens ont dû partir.""
François Malye, Le Point