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Il faut qu'on parle de Kevin
- Lu par : Micky Sébastian
- Durée : 19 h et 40 min
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Description
Qu'est-ce qui peut conduire un jeune garçon privilégié au pire ?
À la veille de ses 16 ans, Kevin pénètre dans l'enceinte de son lycée et abat neuf personnes.
Sa mère, Eva, revient sur l'enfance de son fils, ce qu'elle a fait, mal fait, pas fait... Dans une série de lettres, Eva s'interroge. Quel est ce Mal qui ronge l'Amérique ? Et eux, ses parents ? Quelle responsabilité portent-ils ? Il n'est jamais trop tard pour parler de Kevin...
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Ce que les auditeurs disent de Il faut qu'on parle de Kevin
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Global
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Interprétation
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Histoire
- Frédérique Brun
- 29/08/2024
un livre passionnant
Sous forme de lettres à un absent, la narratrice analyse ce qui a conduit à une catastrophe annoncée. On aurait là déjà assez pour accrocher à l'intrigue. Mais c'est une réflexion en profondeur sur la parentalité, le jeu du couple, la société moderne et plus spécifiquement américaine, qui nous est offert. On peut se raccrocher à l'outil qu'est la théorie de l'attachement, mais elle n'explique pas l'horreur à son plus ultime degré. Intéressant est l'observation assez contradictoire avec l'esprit ambiant de tout mettre sur la mère, à commencer par le lien père enfant, dont elle serait responsable en chef, que le père peut aussi assez systématiquement saper celui mère - enfant. Ici, le père est dans l'absolu déni des problèmes de son fils. Mon expérience professionnelle m'a montré que ce n'est pas si rare dans ce milieu bourgeois, où l'apparence de la réussite est parfois plus importante que la réussite elle même. Donc ce fils ne bénéficiera pas de l'aide psychologique dont il aurait besoin, puisqu'il ne faut pas voir. Et les essais de la mère de tirer la sonnette d'alarme resteront dévalorisés par le père avec une mère insultée. Ce livre aborde aussi courageusement le difficile problème du lien maternel, parfois vu comme une évidence. Notre narratrice essaie de faire bien, mais pas depuis le cœur. Le père essaie de faire bien mais refuse de voir, donc aime t il vraiment son fils ou une image projeté de son fils. Et cet enfant saisit très bien derrière ces non dits, le vrai langage. Seul l'affrontement de la réalité permet de nouer un lien authentique. Il faut une volonté d'aimer pour aimer en vérité. Derrière des meurtres horribles, ne pas renoncer à aimer,être là même quand tout nous est étranger dans son fils, conduira à un début de rédemption et un amour véritable.
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