"J'ai bien aimé le film, mais le livre était largement mieux !" Une phrase que vous avez sûrement déjà entendue (ou prononcée !) à la sortie d'une séance de cinéma, surtout si vous ou vos amis sont du genre à dévorer un livre dès sa sortie et à connaître tous les grands classiques.
Livre et film : comparaison
Livre ou film... Est-il possible de comparer ces deux formats ? L'un est-il meilleur que l'autre ? Comment juger de la qualité d'une adaptation cinématographique ? Que de questions...
Dans les faits, il faut admettre qu'il s'agit de formats bien différents que l'on ne peut pas forcément comparer. Et ce questionnement introduit un autre débat adjacent : livre, livre audio... ou film ?
Il existe de nombreuses manières différentes de raconter une histoire et de lui donner vie, que ce soit via les pages d'un livre, la voix d'un narrateur ou les images d'un film. Chaque format offre des opportunités différentes de narration : si une adaptation cinématographique permet de visualiser une histoire, elle fait souvent perdre au récit une certaine profondeur et ne retranscrit pas l'intégralité des détails contenus dans le livre, notamment parce que les 90 minutes que durent habituellement un film ne suffisent tout simplement pas.
Cependant, les réalisateurs s'appuient très souvent sur des œuvres littéraires pour trouver des idées de sujets à traiter au cinéma. Disney, par exemple, utilise souvent la littérature et les contes pour créer ses films et, lorsqu'un livre devient un bestseller, ce n'est qu'une question de temps avant qu'il ne soit adapté en images par le septième art.
Harry Potter et Frodo Bessac
C'est en 2001, après la sortie du quatrième titre de la série Harry Potter et alors que l'engouement général pour les aventures du petit sorcier atteignait des sommets, que sortait le premier film Harry Potter. Pour certains fans, il est difficile de s'habituer à voir en Daniel Radcliffe, Rupert Grint et Emma Watson des représentations fidèles de Harry, Ron et Hermione, et de "voir" Poudlard plutôt que de se l'imaginer.
À la même période, la trilogie du Seigneur des Anneaux sort au cinéma. Dans ce cas précis, de nombreux spectateurs n'avaient pas lus les livres (sortis dans les années 50) et ont apprécié sans retenue les trois chefs-d’œuvre de Peter Jackson. Ces derniers reçurent d'ailleurs pas moins de 17 Oscars au total.
Les adaptations cinématographiques des classiques de la littérature
Les producteurs de cinéma ont souvent recours à des récits classiques de la littérature qu'ils font découvrir aux plus jeunes générations par le biais d'une adaptation cinématographique. En effet, peu de gens passent les longues soirées d'hiver ou leurs journées à la plage avec un Shakespeare entre les mains, n'est-ce pas ? À moins qu'il ne s'agisse d'une lecture obligatoire pour l'école ou la fac, bien sûr... Et pourtant, des films comme Roméo + Juliette, avec Leonardo DiCaprio et Claire Danes dans les rôles principaux, ont parfaitement su remettre cette célèbre histoire au goût du jour et l'ont fait connaître à un public plus jeune.
Les adaptations cinématographiques permettent aux classiques littéraires de renaître sous un nouveau jour : ils sont souvent modernisés afin que le public contemporain puisse s'identifier à l'histoire. C'est notamment le cas avec le film Othello 2003, basé sur la célèbre pièce de théâtre de William Shakespeare.
D'ailleurs, quand on y pense, de nombreux classiques sont devenus des films à succès. Voyez par vous-même :
Un enregistrement exceptionnel : les cinq volumes des Misérables, un des plus grands romans de la littérature française, enfin disponibles en livre audio.
Jean Valjean, Cosette, les Thénardier, Gavroche, ou encore Javert sont autant de noms qui résonnent au-delà de l'histoire qui les a fait naître. Ces misérables sont décrits à la fois comme des archétypes du genre humain, mais aussi comme les produits d'une société génératrice de pauvreté, d'ignorance et de désespoir.
Au XVIIIe siècle vécut en France un homme qui compta parmi les personnages les plus généreux et les plus horribles de son époque. Il s'appelait Jean-Baptiste Grenouille. Sa naissance, son enfance furent épouvantables et tout autre que lui n'aurait pas survécu. Mais, Grenouille n'avait besoin que d'un minimum de nourriture et de vêtements, et son âme n'avait besoin de rien. Ce monstre de Grenouille, car il s'agissait bel et bien d'un genre de monstre, avait un don, ou plutôt un nez unique au monde et il entendait bien devenir, même par les moyens plus atroces, le Dieu tout-puissant de l'univers, car "qui maîtrisait les odeurs, maîtrisait le cœur des hommes".
C'est son histoire abominable... et drolatique qui nous est racontée dans Le parfum, un roman qui, dès sa parution, eut un succès extraordinaire et est devenu très vite un best-seller mondial.
Elizabeth Bennet, l'une des quatre filles d'un hobereau de province anglais, voit arriver dans sa campagne un gentilhomme fortuné. Celui-ci s'intéresse à sa sœur Jane. L'ami du gentilhomme, encore mieux nanti, est peu cordial. Les Bennet ne l'apprécient pas. Mais l'évolution des situations et des circonstances va tout bouleverser et les résultats des joutes amoureuses réserveront bien des surprises.
L'intérêt de ce récit réside dans la peinture ironique, parfois cruelle mais toujours avec humour, de la société anglaise du XVIIIe siècle. Les caractères sont bien campés et les dialogues savoureux. Plein de rebondissements, le récit ne connaît pas de longueur. Ce roman est considéré, à juste titre, comme le meilleur des six écrits par Jane Austen.
Le Portrait de Dorian Gray a été rédigé en 1890, puis complété en 1891. Ce roman fantastique est à la fois un manifeste esthétique et un récit moral. Bien qu'Oscar Wilde y développe l'idée d'un art dégagé de toute éthique, le jeune Dorian Gray va faire face à sa conscience morale à travers son portrait qui porte à sa place les traces de sa perversité et la décadence que le temps inflige aux esprits les plus purs.
Anna Karénine est une jeune femme mariée à Alexis Karénine et mère d'un jeune garçon. Elle se rend à Moscou chez son frère Stiva Oblonski. En descendant du train, elle croise le comte Vronski. Anna tombe amoureuse de Vronski, cet officier brillant, mais frivole. Elle lutte contre cette passion et finit pourtant par s'abandonner avec un bonheur coupable. Puis Anna tombe enceinte. Elle décide d'avouer son infidélité à son mari.
En parallèle, Tolstoï brosse le portrait de deux autres couples : Kitty et Lévine, et Daria et Oblonski. Tolstoï décrit la Russie de la fin du 19ème siècle où se mêlent les paysages immenses et rudes des campagnes, le labeur des paysans et les villes hauts lieux des mondains où l'apparence et le faste sont de mises. Paru en France pour la première fois en 1852, Anna Karénine marque l'entrée triomphale de la littérature russe dans la culture européenne.
Nous sommes au lendemain de la Grande Guerre, le mal du siècle envahit les âmes. C'est l'époque de la Prohibition et des fortunes rapides. En 1922, Jay Gatz, désormais Gatsby, se retrouve fabuleusement riche. Mille légendes courent sur son compte, qui n'empêchent pas les gens chics - et moins chics - de venir en troupe boire ses cocktails et danser sur ses pelouses. Gatsby le Magnifique joue la carte des folles dépenses pour éblouir Daisy, mariée à Tom Buchanan, un héritier millionnaire. Le jour où l'espoir de conquérir sa bien-aimée s'évanouit, la fête prend fin brutalement...
Gatsby le Magnifique est un des romans emblématiques de la littérature américaine du XXe siècle. L'interprétation d'Emmanuel Dekoninck met parfaitement en lumière le mélange de naïveté et de rouerie qui tisse le destin de Gatsby, au milieu des extravagances d'une société enivrée de sa démesure naissante.
... et bien d'autres encore ! Ces histoires sont une base idéale pour des films qui resteront dans les annales du cinéma tout en profitant d'une nouvelle jeunesse.
Le saviez-vous ? Ces films sont (aussi) tirés d'un livre !
Saviez-vous que Forrest Gump est aussi l'adaptation cinématographique d'un livre ? Idem pour Fight Club ! C'est bien la preuve que, parfois, les films font de l'ombre aux livres dont ils sont tirés...
Et vous, que pensez-vous des adaptations au cinéma ? Ont-elles tendance à vous décevoir ou êtes-vous ravis de voir vos livres préférés prendre vie grâce au septième art ? Dites-nous tout en commentaires !