Une jeunesse pleine de rencontres
Katherine Pancol est née le 22 octobre 1954 au Maroc, à Casablanca. Fille d’un ingénieur et d’une institutrice, elle grandit dans un milieu modeste, et s’installe avec ses parents à Paris, alors qu’elle n’a que cinq ans. Au moment où ces derniers se séparent, Katherine Pancol suit sa mère, qui lui fait la classe jusqu’au CM1. Elle intègre alors une école, et obtient son baccalauréat (à 16 ans !), qui la mènera à des études de lettres.
Après un doctorat, elle enseigne le français et le latin à Lausanne. C’est en 1974 qu’elle revient à Paris, cumulant les emplois avant d’être engagée comme journaliste chez Paris Match. Elle apprend le métier sur le terrain, puis intègre la rédaction de Cosmopolitan. C’est à ce moment-là qu’une maison d’édition la repère (grâce à l’un de ses articles), et lui lance l’idée d’écrire un roman.
Ce roman, c’est Moi d’abord, publié en 1979, qui connaît un véritable succès. Une écrivaine était née !
La naissance d’une écrivaine
Reconnue et désormais célébrée comme une autrice à part entière, tout se bouscule dans le quotidien de Katherine Pancol. Si la vie de l’écrivaine prend une toute autre tournure, cette dernière part se réfugier à New York, dans le simple but de ne pas perdre la tête en France, bousculée par les sollicitations et par le succès.
C’est un an après qu’une seconde maison d’édition la contacte, afin de rédiger un nouveau livre. Dans cette perspective, Katherine Pancol prend des cours d’écriture à l’Université de Columbia, à New York, et fait autant de rencontres enrichissantes qu’elle prend de l’expérience.
En 1981, sort La Barbare, et c'est à ce moment qu'elle prend véritablement goût à l’écriture. Les publications s’enchaînent alors, en même temps que sa carrière de journaliste, et l’écrivaine mène sa vie de femme en parallèle, marquée par la naissance de ses deux enfants.
En 1990, Katherine Pancol rentre en France, entre Paris et la Normandie. Elle continue d’écrire, jusqu’en 2006, où le succès la propulse au sommet des ventes avec Les Yeux jaunes des crocodiles. Ce désormais célèbre livre, au titre évocateur, obtiendra le prix Maison de la presse, et sera le premier tome d’une trilogie à succès, avec La Valse lente des tortues et Les Écureuils de Central Park sont tristes le lundi. L’écrivaine sera traduite en plus de trente langues, et recevra des prix du monde entier !
En 2012, elle est promue officier des Arts et des Lettres, récompense symbolique pour cette autrice populaire. 2014 marque l’année d’une nouvelle saga, Muchachas, qui comprendra également trois livres, mais aussi de l’adaptation de Les Yeux jaunes des crocodiles au cinéma. En 2017, elle publie Trois baisers, et en 2019, Bed Bug complète à ce jour une carrière prolifique, couronnée par le succès. Mais si une telle gloire est arrivée, il ne s’agit pas du fruit du hasard, car Katherine Pancol possède ce style universel, et touche en nous ce qu’il y a de plus universel : les émotions.
Une écrivaine à succès
La plume de Katherine Pancol a donc permis de la hisser dans le top des ventes. Mais si ce succès est autant au rendez-vous, c’est d’abord parce que l’écrivaine a travaillé son regard, curieux et sans limites. Elle dit elle-même :
“J'ouvre grand les bras, même quand j'aurais envie de les refermer. Tout m'étonne, je ne suis jamais blasée. Et de cette étreinte avec la vie naissent des livres”
Grâce à ce sens de l’observation et à cette ouverture sur le monde, elle nous offre une panoplie de personnages aussi fous qu’attachants, et représente à merveille la quintessence de la vie qui est en nous. Car oui, les histoires de Katherine Pancol sont celles qui parlent à tout le monde, entre la légèreté, l’humour et le goût de l’image. Elles permettent, l’espace d’un instant, de nous échapper du quotidien, et donne tout son sens au livre audio, support idéal pour s’évader.
C’est aussi grâce à un style très visuel que l’écrivaine décroche ses succès, malgré un accueil contrasté au sein de la critique. Il reste cependant évident que son nom est un nom ancré dans le paysage littéraire français, dont l’imagination et le sens de la formule ne pourra être contesté. Et si c’était ça, un écrivain à succès ?
Crédit photo : Olivier Corsan