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Zombies, fantômes : les morts reviennent dans le podcast "Mortel"

Zombies, fantômes : les morts reviennent dans le podcast "Mortel"

“Maintenant qu’on a préparé le mort, qu’on a disposé de son corps et qu’il a traversé la barrière entre notre monde et le suivant, quel qu’il soit, il devrait être tranquille, non ?” Eh bien, non : les morts peut revenir, comme nous rappelle la voix grave de Taous Merakchi, qui se déroule sur un fond sonore anxiogène. Mais elle nous rassure aussitôt : “N’ayez pas peur, nous ne sommes pas dans un film d’horreur”.

Effectivement, Mortel n’est pas un film d’horreur. C’est un podcast dont l’hôte nous fait explorer la mort sous toutes les coutures. Et surtout, il ne s’agit pas d’une fiction mais d’histoires vraies…

En Haïti, de vrais faux morts-vivants

Dans cet épisode consacré au retour des morts, on découvre une coutume ancrée en Haïti depuis le 17ème siècle et qui perdure aujourd’hui, malgré l’opposition de l’Etat : la zombification, une pratique réservée aux criminels. “La société a décidé de les mettre au ban, de leur infliger une peine qui est pire que la mort”, explique le médecin légiste Philippe Charlier au micro de Taous Merakchi.

Cet état est provoqué par un poison, qui plonge les victimes dans un état de mort apparente. Conscientes de ce qui leur arrive mais incapables d’esquisser le moindre mouvement, celles-ci sont enterrés vivantes… avant d’être sorties de terre la nuit suivante pour travailler dans des champs ou chez des particuliers. Drogués en continu, ces zombies sont complètement privés de de leur intellect.

On est loin de Walking Dead et de ses hordes de morts-vivants hostiles, mais cette tradition fait tout de même froid dans le dos…

Le retour des morts cliniques

Toutefois, ces zombies haïtiens ne sont pas morts au sens où on l’entend en Occident : “Pour nous, être mort, c’est avoir le coeur qui s’arrête et le cerveau en plat complet”, indique Taous Merakchi. “Mais ça aussi, on peut en revenir.”

C’est ce que raconte Christine Clémino, qui a vécu un état de mort imminente (EMI) lorsqu’elle a tenté de se suicider à l’adolescence. Son témoignage est aussi passionnant que troublant : “Je me suis retrouvée en dehors de la scène. J’ai vu un corps qui était par terre, je n’ai pas tout de suite compris que c’était moi.”

On revit avec elle ces moments où la jeune fille se voit au sol, avant de suivre l’ambulance et d’observer son propre corps à l’hôpital. Elle ? Elle flotte quelque part au-dessus de la scène... On a peine à le concevoir. Mais la suite de son récit pourrait faire douter les plus cartésiens d’entre nous sur ce qu’il se passe après la mort.

Les revenants ou “restes énergétiques”

D’ailleurs, cartésien, on ne l’est plus vraiment après l’écoute de l’épisode. Car Taous Merakchi décide de nous perturber encore un tout petit peu : qu’en est-il des fantômes, des revenants, ou des “restes énergétiques” comme elle préfère les appeler ?

Après la mort de son père – qui constitue le point de départ de la série Mortel – la jeune femme a décidé de guetter toute manifestation de sa présence. Et elle n’est pas la seule : d’autres qui, comme elle, ont vécu le décès d”un proche, ont cherché des signes, pour se rassurer et s’apaiser… Contrairement aux films d’horreur dans lesquels les esprits sont rarement bienfaisants.

Finalement, loin d’attiser notre terreur du retour des morts, cet épisode au sound design exceptionnel nous aide à dédramatiser un sujet très sensible. Contre toute attente, on se sent légèrement plus serein qu’au début de l’épisode… Même si on n’est pas forcément prêt à croiser notre arrière-arrière grand-mère dans la cuisine.

Le retour des morts

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