Prix Goncourt : les auteurs à découvrir absolument sur Audible

Prix littéraire français, le prix Goncourt a été créé par Edmond de Goncourt en 1892. Quant au premier prix Goncourt, il a été décerné en décembre 1903. Il est remis chaque année au début du mois de novembre par l’Académie Goncourt, après des sélections en septembre et en octobre. Les romans choisis doivent avoir été publiés dans l’année en cours. Comment est sélectionné le lauréat du prix Goncourt ? Quels ouvrages célèbres ont remporté le prix Goncourt et quels romans ayant reçu cet illustre prix se trouvent sur Audible ? Nous répondons à toutes ces questions.

Comment est choisi le lauréat du prix Goncourt ?

Depuis le début du XXe siècle, les dix membres de l’Académie Goncourt se réunissent dans le deuxième arrondissement de Paris chaque premier mardi du mois. Le prix est ensuite attribué au début du mois de novembre. À savoir, le prix Goncourt ne peut être décerné qu’une seule fois à un même écrivain. Il y a cependant eu une exception dans l’histoire du Goncourt puisque Romain Gary l’a reçu en 1956 pour et en 1975 pour , mais sous le pseudonyme d’Emile Ajar.

Depuis 2008, des modifications ont été apportées au prix Goncourt dans un objectif de transparence. Ainsi, la qualité de juré est devenue incompatible avec une fonction rémunérée dans une maison d’édition. De plus, une limite d’âge a été fixée à 80 ans pour les nouveaux membres de l’Académie Goncourt.

Quels ouvrages célèbres ont remporté le prix Goncourt

Parmi les ouvrages les plus célèbres ayant reçu le prix Goncourt, on trouve notamment de Marcel Proust, prix Goncourt en 1919. Plus récemment, Marguerite Dumas l’a reçu pour et Jean-Christophe Ruffin pour en 2001. En 2010, c’est Michel Houellebecq qui a reçu le prix Goncourt pour .

Le prix Goncourt en chiffres

Quels romans ayant reçu le prix Goncourt pouvez-vous découvrir sur Audible ?

Prix Goncourt 2024 : « Houris » de Kamel Daoud

Quatre finalistes étaient pour le prix Goncourt 2024: de Kamel Daoud, de Gaël Faye, de Sandrine Collette et « Archipels » d’Hélène Gaudy. Cette élection, décidée par dix jurés, était très serrée et c'est le puissant roman de Kamel Daoud qui l'a remporté de justesse.

La guerre civile, tabou en Algérie, est racontée à travers l'histoire dramatique d'Aube. Aube est une jeune Algérienne née une seconde fois à l'âge de cinq ans, le 31 décembre 1999, date à laquelle elle a été égorgée et laissée pour morte par des islamistes qui ont massacré cette nuit-là mille personnes de son village dont sa famille. Les cordes vocales tranchées, Aube perd l'usage de la parole, une canule lui permet de respirer. C'est sa voix, sa voix intérieure que Kamel Daoud nous invite à entendre. Aube s'adresse à l'enfant, une fille, qu'elle porte dans son ventre, sa Houri. Aube est face au choix problématique de savoir si elle peut donner la vie à une enfant dans un pays qui ne veut pas des femmes. Coincée entre l'envie d'avorter et celle de parler sans fin à sa Houri, elle va s'engager dans un périple-pèlerinage tourmenté vers son village natal. Une autre voix se mêle à la sienne, celle d'Aïssa, rescapé lui aussi d'un massacre. Puissant et bouleversant.

Prix Goncourt 2023 : « Veiller sur elle » de Jean-Baptiste Andrea

Après avoir passé quatre décennies dans un monastère, le vieux Mimo va bientôt rendre son dernier souffle. Ce vieil Italien était un sculpteur de grand talent et a caché dans ce monastère sa dernière œuvre, une statue magnifique, mystérieuse et controversée de la Vierge. C’est son histoire que Jean-Baptiste Andrea retrace à travers ce magnifique roman d’amour et historique avec comme toile de fond la deuxième Guerre, la montée du fascisme, les luttes pour le pouvoir en Italie. Le roman, écrit à la troisième personne sous forme de biographie, est poétique, parfois rude, c‘est une fresque autour de la sculpture, une méditation sur la présence et l’absence. Excellent.

Prix Goncourt 2022 : « Vivre vite » de Brigitte Giraud

« J'ai été aimantée par cette double mission impossible. Acheter la maison et retrouver les armes cachées. C'était inespéré et je n'ai pas flairé l'engrenage qui allait faire basculer notre existence. Parce que la maison est au cœur de ce qui a provoqué l'accident. » Et au centre de ce roman, l’autrice tente de comprendre ce qui a pu conduire à l’accident de moto qui a coûté la vie à son mari en 1999. Vingt années plus tard, elle tente de trouver d’ultimes réponses à des questions restées ouvertes. Elle revient sur tout ce qui s’est passé les jours précédents pour finir par en arriver à cet accident imprévisible qui a bouleversé toute son existence.

Prix Goncourt 2021 : « La plus secrète mémoire des hommes » de Mohamed Mbougar Sarr

« La plus secrète mémoire des hommes », c’est l’histoire de Diégane Latyr Faye, jeune écrivain sénégalais, qui découvre à Paris un livre publié en 1938 : « Le Labyrinthe de l'inhumain ». Et parce qu’on a perdu la trace de l’auteur de ce livre depuis sa sortie, Diégane va alors tâcher de le retrouver. Cette quête va le mener de la France au Sénégal, en passant par l’Argentine. Et au cœur de son périple, à Paris, il va s’attacher à deux femmes : Siga, qui détient de nombreux secrets et Aïda, photojournaliste insaisissable.

Prix Goncourt 2020 : « L’Anomalie » de Hervé Le Tellier

En juin 2021, une chose étrange s’est produite et a bouleversé la vie de centaines d’hommes et de femmes, tous passagers d’un vol entre Paris et New York. Et parmi eux, on croise des personnages pour le moins différents : Blake, père de famille respectable, mais aussi tueur à gages, Joanna, avocate redoutée mais rattrapée par ses faiblesses, Victor Miesel, devenu écrivain culte alors que personne ne le connaissait ou encore Slimboy, pop star nigériane, qui ne souhaite plus vivre dans le mensonge. Tous pensaient avoir une vie secrète, mais ils n’avaient pas idée qu’elle l’était à ce point.

Prix Goncourt 2019 : « Tous les hommes n'habitent pas le monde de la même façon » de Jean-Paul Dubois

Depuis deux ans, Paul Hansen est en prison au Canada et partage sa cellule avec Horton, un Hells Angel incarcéré pour meurtre. Comment en est-il arrivé là, lui qui était superintendant à L'Excelsior et qui faisait tout pour s’occuper parfaitement de tout le monde ? Une vie calme, ponctuée de moments en plein ciel avec sa compagne. Et pourtant, il aura suffi qu’un nouveau gérant arrive à L'Excelsior pour que tout bascule pour Paul.

Prix Goncourt 2018 : « Leurs Enfants après eux » de Nicolas Mathieu

Nous sommes en août 1992 et Anthony a 14 ans. Avec son cousin, les journées sont longues dans cette vallée perdue à l’est de la France, en pleine canicule. C’est à ce moment-là qu’ils décident de voler un canoë, pour aller voir ce qui se passe sur la plage des nudistes. Et de cette décision, découlera non seulement le premier amour d’Anthony, mais également bien plus que ça. Un premier été comme une introduction dans la réalité de la vie.

Prix Goncourt 2016 : « Chanson douce » de Leïla Slimani

Myriam, maman de deux enfants, décide de reprendre son travail dans un cabinet d’avocats. Il faut donc trouver une nounou. Après avoir vu de nombreuses candidates, ils engagent Louise, que les enfants vont très vite adorer. Et petit à petit, elle va prendre une place de plus en plus importante, jusqu’à la dépendance et jusqu’au drame. Un rapport puissant entre domination, argent, préjugés de classe et culture, pour un suspense qui pousse à tourner chaque page.

Prix Goncourt 2015 : « Boussole » de Mathias Énard

Franz Ritter vit à Vienne. C’est un musicologue épris d’Orient. Il cherche le sommeil sans parvenir à le trouver et ses souvenirs sont habités par l’insaisissable Sarah, spécialiste de l'attraction du Grand Est sur les aventuriers, les savants et les artistes occidentaux. « J'ai souhaité rendre hommage à tous ceux qui, vers le levant ou le ponant, ont été à tel point épris de la différence qu'ils se sont immergés dans les langues, les cultures ou les musiques qu'ils découvraient, parfois jusqu'à s'y perdre corps et âme. »

Prix Goncourt 2014 : « Pas pleurer » de Lydie Salvayre

« Pas pleurer », ce sont deux voix. Celle de Bernanos, témoin de la guerre civile en Espagne et celle de Montse, mère de la narratrice, qui a tout effacé de sa mémoire à part les journées d’insurrection libertaire qui ont permis de lancer la guerre de 36 dans certaines régions espagnoles. Des jours qu’elle n’oubliera jamais. Deux paroles donc, mais avant tout deux visions qui résonnent avec le présent. 

Prix Goncourt 2013 : « Au revoir là-haut » de Pierre Lemaitre

Après la Première Guerre mondiale, plus grande tuerie du XXe siècle, deux rescapés des tranchées prennent leur revanche grâce à une escroquerie. Car « pour le commerce, la guerre présente beaucoup d'avantages, même après. » Fresque particulièrement cruelle, ce roman offre un rendu pointu et dérangeant de l’atmosphère de l’après-guerre et des lendemains qui déchantent. Une tragédie qui se déroule littéralement devant les yeux du lecteur et qui permet de mettre en lumière tout une génération perdue.

Prix Goncourt 2011 : « L’Art français de la guerre » de Pierre Lemaitre

L’histoire de ce roman ayant reçu le prix Goncourt en 2013 se concentre sur la vie du narrateur, dont on ne connait pas le nom. Il habite dans la banlieue lyonnaise et c’est sa rencontre avec Victorien Salagnon, vétéran de la guerre d’Indochine et de la guerre d’Algérie, qui va changer le cours de sa vie. Car tandis que les deux hommes vont se lier d’amitié, Victorien va initier le narrateur à la peinture, tout en lui racontant son passé et ses souvenirs en tant que militaire.

Prix Goncourt 2010 : « La Carte et le Territoire » de Michel Houellebecq

Du point de vue du narrateur de ce livre, il s’agirait de vous parler d’une panne de chauffe-eau un 15 décembre, mais aussi de son père architecte, avec qui il a l’habitude de passer ses réveillons de Noël. Il pourrait également vous parler d’Olga, une très jolie Russe rencontrée à l’occasion d’une exposition à partir de cartes routières Michelin. Et il pourrait vous raconter comment il fut amené à aider le commissaire Jasselin à élucider une atroce affaire criminelle à la terrifiante mise en scène. Enfin, tout cela serait possible, si, à la fin de sa vie, il n’avait pas décidé de trouver la sérénité et de ne plus émettre que des murmures.