Journaliste, réalisatrice, romancière, animatrice d’ateliers thérapeutiques… Vous multipliez les casquettes et les talents. Si on devait les rassembler en un mot, est-ce qu’on pourrait vous présenter comme une messagère ?
Oui, messagère est un mot qui me plaît car mes transmissions se font par les mots. J’aime aussi le mot « alchimiste » car mon souhait est d’aider les personnes à transformer ce qui les « plombe », en or.
Quel est le canal d’expression que vous préférez ?
Chaque option possède ses avantages. L’écrit est plus réfléchi, on prend le temps de choisir les mots. C’est plus fort. L’oral des conférences ou des interviews offre la possibilité de mettre le ton, d’y ajouter une intention, et le message passe mieux. L’intérêt de la version Audible est qu’elle propose un texte écrit, travaillé longuement et dit avec une intention forte. Finalement, ce canal possède tous les atouts.
Vos polars qui distillent des infos au sujet de thèmes graves, c’est un peu comme les jeux pour apprendre en s’amusant ? Un moyen “ludique” de faire passer des messages ?
Je vois les choses un peu autrement. Lorsque j’écrivais des récits sur l’environnement, je me suis rendu compte que je ne touchais que ceux qui étaient déjà convaincus par la nécessité de protéger la nature. Je me suis demandé comment je pouvais distiller mes messages auprès du plus grand nombre. C’est ainsi que j’ai écrit des polars psychologiques. J’aime l’idée que les lecteurs puissent acheter mon roman en se basant sur l’histoire et le suspense et – comme un message subliminal – ils y découvrent des informations qu’ils ignoraient et qui peuvent les aider à avancer autrement.
« Les blessures du silence » aborde la violence psychologique et la manipulation perverse, avec des clefs pour les stopper. Savez-vous s’il a pu aider des femmes à en sortir, particulièrement pendant le confinement ?
Depuis que ce roman est publié et grâce aux réseaux sociaux, je reçois un à deux messages par jours de personnes qui ont soit réussi à quitter leur bourreau (alors qu’elles essayaient sans succès depuis des années), soit des personnes qui se sont reconstruites et ont retrouvé autonomie et énergie. Le confinement n’a pas été vécu de la même manière par tous. Certaines victimes ont connu l’effroi de vivre à 100 % avec leur bourreau et cela a été pire que tout. D’autres m’ont avoué que leur conjoint n’était pas auprès d’elles pendant ces deux mois et demi et qu’elles avaient mis en pratique les 2 protocoles du roman, sans inquiétude aucune. Elles l’ont vécu comme une bénédiction et sont maintenant libres.
Parmi vos thrillers, quel est celui que vous avez préféré écrire ?
Le testament des abeilles est mon premier roman, un plaidoyer pour voir la nature autrement et il a forcément une place à part dans mon cœur. Le voile des apparences est celui que j’ai écrit autour du deuil après avoir perdu ma sœur et il a, lui-aussi, beaucoup d’importance. Les racines du sang est le premier roman où j’ai osé glisser un protocole de guérison pour se libérer de nos épreuves héritées de nos parents ou grands-parents. Ce roman a aidé les lecteurs à se libérer et je l’aime beaucoup pour ça. Cela a été une étape déterminante pour moi. Quant au livre Les blessures du silence, j’ai réussi à convaincre mon éditeur d’assumer pleinement son rôle thérapeutique. Par conséquent, la plupart de ceux qui l’achètent savent qu’ils vont y trouver des explications qui font sens sur l’emprise ou le harcèlement qu’ils vivent au quotidien. Une de mes amies est décédée après avoir vécu des années auprès d’un manipulateur pervers. J’ai mené deux années d’enquête sur ce sujet car je n’arrivais à pas à répondre aux 3 questions majeures : Pourquoi les victimes, une fois qu’elles ont ouvert les yeux, n’arrivent pas à quitter leur bourreau ? Pourquoi celles qui ont fait le plus dur (partir) reviennent le plus souvent auprès de lui ? Et enfin pourquoi ceux qui ont connu ça, retombent la plupart du temps sur d’autres manipulateurs ? Ce roman répond à ces questions et propose deux protocoles pour se libérer et se reconstruire. Plus que les 3 trois autres, ce livre sauve des vies. Les témoignages bouleversants que je reçois, l’attestent. De fait, si je devais n’en garder qu’un, ce serait celui-ci.
Dans La clé de votre énergie, vous nous guidez à travers une série de 22 protocoles de soins énergétiques destinés à guérir nos blessures émotionnelles. Comment est née l’idée de de ce livre ?
Au départ tout allait bien et puis un jour, tout s’est écroulé autour de moi. Sur le plan familial, santé, deuil, finances, travail… et cela a périclité sur plusieurs années. En tant que journaliste, j’avais interviewé des chamanes, des guérisseurs, des médiums. J’ai mis en pratique les techniques qu’ils m’avaient partagés et tout a changé. Je les ai alors proposés lors d’ateliers et cela m’a conforté dans le fait que je pouvais les transmettre. Il était temps de les décliner en livre pour le plus grand nombre. C’est ainsi qu’il est né. Il est le fruit de 10 années de recherches et d’expérimentations.
Dans votre cas, quel type de soin a été le plus salvateur ?
Sur le plan de la santé, le protocole 2 et 3 ont été une révélation et un soulagement. Les protocoles 5 et 6 m’ont aidée à trouver la sérénité et beaucoup d’énergie. Les protocoles 7 et 8 ont littéralement changé ma vie. Je connais le succès depuis que je les ai mis en pratique (après le 5 et le 6, c’est important de le préciser).
Au final, pourquoi écrivez-vous ?
J’ai dû être Saint-Bernard dans une autre vie ! J’ai envie d’aider mon prochain à vivre dans la joie, l’abondance et la sérénité.
Mettez-vous toujours beaucoup de vous-même, de votre histoire ou de vos expériences dans vos livres ?
La clé de votre énergie est très personnel parce qu’il m’a semblé honnête de montrer qu’elles étaient les épreuves que j’avais traversées et la manière dont je m’en étais guérie. Mes romans sont plus inspirés par la vie et les gens qui m’entourent.
Quel genre de relation entretenez-vous avec vos lecteurs et lectrices ?
Je prends le temps (je reçois énormément de messages) mais je réponds personnellement à chacun d’eux. Les gens sont vraiment adorables avec moi et c’est le minimum que je puisse faire. J’adore les salons du livre ainsi je peux échanger avec eux.
Vos écrits ont changé la vie de certain·es. Et vous, y a-t-il des livres qui ont changé votre vie ?
Le plus marquant est L’alchimiste de Paulo Coelho. Découvrir que nous avions tous une « légende personnelle » m’a donné le courage d’aller au bout de mes rêves.
Écoutez-vous des livres audio ? Si oui, lesquels et dans quel contexte ?
Oui, j’adore écouter les livres audio quand je suis en voiture. Le dernier est Le Comte de Monte-Cristo d’Alexandre Dumas. La voix est extraordinaire, et quel texte !
Selon vous, quelle dimension apporte l’audio à un livre ?
Il ajoute de la couleur aux mots grâce au ton et à l’intention.
Avez-vous déjà un nouveau projet ?
J’en ai plusieurs. Un prochain livre et l’adaptation d’un de mes romans pour la télévision. Que du bonheur. Et vous, quand faites-vous les protocoles ? :-)
Credit photo : Stéphane Allix