Passionné par la littérature dès sa jeunesse, Émile Zola considère très vite l’écriture comme sa véritable vocation. S’inspirant de sa vie, il va rapidement collaborer avec différents journaux, et même devenir journaliste politique de 1869 à 1871. Combatif, Émile Zola rencontre le succès littéraire dès 1872 et pendant cette période, publie pas moins d’un roman par an. À savoir, il fait partie, avec Guy de Maupassant et Joris-Karl Huysmans du « groupe des six » à l’origine des « Soirées de Médan ».
Un écrivain engagé jusqu’au bout…
Les dernières années de sa vie sont également marquées par son engagement dans l'affaire Dreyfus, avec la publication dans le quotidien « L'Aurore », de l'article intitulé « J'accuse… ! », qui lui vaudra un procès pour diffamation et un exil à Londres.
Germinal
Étienne Lantier est un mécanicien au chômage qui erre sur les routes du nord de la France. Au hasard d'une rencontre, il finit par trouver un emploi dans la mine du Voreux. Là, il découvre les conditions inhumaines de travail et la misère de la vie de mineur. Désespérés par une existence faite de privations, Étienne et ses camarades décident de faire la grève. Publié en 1885, « Germinal » est le treizième roman de la série des « Rougon-Macquart ».
Retrouvez notre article détaillé sur le Germinal, son analyse et ses personnages.
L’Assommoir
D’abord publié sous la forme de feuilleton en 1876, « L’Assommoir » s’inscrit dans la série des « Rougon-Macquart ». À sa sortie, ce roman a créé de vives polémiques, car il a été jugé trop cru, dépeignant néanmoins la réalité de l’époque, dans la veine du courant naturaliste.
« L’Assommoir », c’est avant tout l’histoire de Gervaise, abandonnée avec deux enfants par son amant Auguste Lantier et qui accepte, par faiblesse, d’épouser Coupeau, ouvrier zingueur de son état, qui finit par tomber d’un toit et ne plus pouvoir travailler. Et tandis que Gervaise travaille dur pour subvenir aux besoins de tout le monde, Lantier et Coupeau, parasites alcooliques, vont la pousser à la déchéance.
La Fortune des Rougon
Premier volume de la série « Les Rougon-Macquart », il se déroule à Plassans, ville qui correspond à Aix-en-Provence, où Émile Zola a passé sa jeunesse, ainsi qu’à Lorgues, dans le Var. Véritable origine de toute la série, on y découvre la généalogie de tous les personnages que l’on croisera plus tard, au fil des romans suivants. C’est également un excellent témoignage de la période du Second Empire.
« Je veux vous expliquer comment une famille, un petit groupe d'êtres, se comporte dans une société, en s'épanouissant pour donner naissance à dix, à vingt individus, qui paraissent, au premier coup d'œil, profondément dissemblables, mais que l'analyse montre intimement liés les uns aux autres. L'hérédité a ses lois, comme la pesanteur. » Émile Zola.
Au Bonheur des dames
Le « Bonheur des dames », c’est la naissance d’un grand magasin qui va écraser le commerce traditionnel. Véritable « mécanique à manger les femmes », il se base sur une société hiérarchisée, avec son cortège d'arrivisme, de jalousie, de malveillance et de perfidie, mais aussi de progrès et de réussite.
Retrouvez notre article détaillé sur le roman, son analyse et ses personnages.
Le Ventre de Paris
Durant le Second Empire, Paris connait des bouleversements majeurs et notamment au niveau du quartier marchand, transformé par le projet Baltard. À cette époque, la pratique artisanale persiste à côté du modernisme de ce qu'on appellera « Les Halles ». Dans son roman, Émile Zola décrit le quotidien, les intrigues et les destins des hommes et des femmes de ce « Ventre de Paris ».
La Débâcle
À la suite de la mort de son épouse, Jean Macquart, personnage principal de « La Terre », reprend du service dans l'armée. Caporal, il est incorporé au 106e de ligne et ses hommes le respectent. Lors de la guerre franco-prussienne de 1870, il ne peut qu'assister impuissant à l'effondrement de l'Empire et à la déroute de ses armées.
Seul roman historique d’Émile Zola, il y dénonce les horreurs de la guerre, ce qui lui vaudra de nombreux ennemis.
La Bête humaine
Des Batignolles à Auteuil, un mécanicien de locomotive erre, un couteau à la main, obsédé par une idée fixe : tuer une femme. Dans le train qui mène au Havre, un couple poignarde un notable du régime impérial, avant de le jeter sur la voie. À la Croix-de-Maufras, lieu-dit reculé, un garde-barrière empoisonne son épouse, dans l'espoir de s’approprier son argent. Avec « La Bête humaine », Émile Zola signe un roman naturaliste certes, mais également un roman du crime.
Retrouvez notre article détaillé sur le roman, son analyse et ses personnages.
L’Argent
Aristide Rougon, dit Saccard, le promoteur immobilier de « La Curée », réapparait dans ce roman alors qu’il part à la conquête du monde de la finance. Tandis qu’il crée la Banque Universelle destinée à financer ses projets de mise en valeur au Moyen-Orient, il tente de faire monter ses actions par le biais de la presse et de rumeurs savamment dosées. Mais lorsque la gloire est construite sur du sable, elle est souvent de courte durée.
Pot-Bouille
Octave Mouret, futur héros du « Bonheur des dames », arrive à Paris et devient le nouveau locataire d'un immeuble bourgeois situé rue de Choiseul. Il découvre rapidement que dans cette demeure de réputation irréprochable, en apparence, les intrigues font partie de la vie courante, entre adultères et hypocrisie bourgeoise. Octave, qui au départ se laisse prendre à ce jeu, revient dans le droit chemin grâce à Madame Hédouin, qui réussit à se tenir à l'écart de cette misérable société.
Le Docteur Pascal
Dernier livre des « Rougon-Macquart », ce roman met un point final à la série naturaliste d’Émile Zola. À Plassans, Pascal Rougon vit auprès de sa nièce Clotilde qu'il a élevée et qu'il adore. Il travaille depuis trente ans sur l'hérédité, prenant comme champ d'études sa propre famille dont il a constitué un arbre généalogique. Il a accumulé sur chaque membre des Rougon-Macquart des dossiers que sa mère aimerait détruire, pour que disparaissent toutes traces de la naissance de la famille.