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L’autofiction, la mise en scène du moi romanesque

L’autofiction, la mise en scène du moi romanesque
Un tournant de la vie

La place du "Je" dans l’autofiction

Si on pouvait définir l’autofiction de manière simple, on dirait qu’il s’agit d’insérer un point de vue personnel dans un univers fictionnel. Le "Je" est donc le pilier de l’autofiction, et va nécessairement laisser place à des histoires sous forme de récit subjectif. Cette subjectivité se traduira notamment par la mise en avant des sentiments, des ressentis, ce qui donnera souvent naissance à des histoires profondes et extrêmement romanesques !

Parmi les "Je" célèbres, on retrouve ceux de Christine Angot, mais aussi de Patrick Modiano, ou encore de Frédéric Beigbeder, qui remplissent le paysage autofictionnel depuis de nombreuses années désormais. Ça n’est d’ailleurs pas pour rien que Christine Angot définissait précisément l’autofiction comme le roman du Je. Plus libre que l’autobiographie, elle permet des mises en scène de soi dans un cadre imaginaire, et finalement, est-ce que ça ne serait pas l’idéal pour créer des histoires ?

Une vie sans fin

L’intime dans l’autofiction

Parfois assimilée à une littérature de la psychanalyse, l’autofiction a beaucoup fait parler d’elle, puisque l’un de ses ressorts et d’explorer sa vie privée, et de s’inspirer de son vécu de l'auteur.e. Ainsi, certain.e.s écrivain.e.s n’hésitent pas à s’emparer de certains pans de leur mémoire, quitte à bousculer celui ou celle qui décidé de s’y plonger.

C’est probablement ce qui fait la force de ce genre littéraire : il permet de sonder l’intimité sans réellement la mettre à nu. Une ambivalence qui, une nouvelle fois, est la porte d’entrée aux ressorts les plus romanesques, des histoires d’amour en passant par des énigmes haletantes. En bref, le champ d’action de l’autofiction semble aussi varié que captivant, profitons-en !

La douleur

Un ancrage dans le réel

Si, dans les années 2000 à 2010, Christine Angot a semblé s’imposer en France comme la papesse de l’autofiction, en réalité, nombreux sont les auteur.e.s à se saisir du réel pour le tourner à sa manière. On pourrait citer, dès les années 1970, Georges Perec avec W ou le Souvenir d’enfance, mais aussi Hervé Guibert, Alain Robbe-Grillet, ou encore Roland Barthes et Camille Laurens. Une variété de noms qui témoignent de la variété de style que peut impliquer l’autofiction. Car oui, il s’agit avant tout de montrer le réel à travers un regard personnel.

En cela, l’écriture de soi permet de se placer dans un cadre, et de se positionner dans une réalité subjective, mais pleine d’intérêt pour celui qui s’y plonge. Entre sociologie, simplification de l’existence, et exploration des sentiments, l’autofiction est un genre riche et plein de surprises !

L'autre qu'on adorait

L’autofiction, un pacte avec le lecteur

Si certaines personnes parlent de roman personnel, une histoire autofictionnelle est avant tout basé sur un certain rapport avec le lecteur, que nous témoignent très bien certains livres d’Amélie Nothomb, par exemple. En effet, ce type de récit part du principe que celui ou celle qui s’y plonge sait que le narrateur se trouve être le personnage principal, plongé dans un cadre de fiction.

Une complicité, mais aussi une ambiguïté, qui permet de laisser place à plus de péripéties, ainsi qu'à une vérité bien différente de l’autobiographie. De ce fait, l’identification du lecteur est facilitée, et permet tout simplement de se donner à corps perdue dans une histoire dont on connaît les rouages. Dans cette perspective, le livre audio s’impose comme le support idéal de l’autofiction. Et si c’était ça, finalement, un vrai moment d’évasion ?

Une forme de vie

L’autofiction en livre audio

On l’aura compris, l’autofiction est un genre bien plus romanesque qu’une simple autobiographie. La vie y est racontée dans des travers plus héroïques, moins ordinaires, et tout ceci mêlé place le livre audio comme un moyen efficace de se plonger dans de telles histoires.

Car oui, bien loin du livre papier, écouter un récit, c’est avant tout se donner à ce dernier, et en retirer la moindre émotion. Les récits autofictionnels semblent donc tout indiqués pour ce type d’activité, puisqu’ils mêlent à la fois les sentiments, la psychologie, et le récit romanesque. Le combo gagnant, en somme !

Putain

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