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Les histoires connectées de Stephen King

Les histoires connectées de Stephen King

Cet article a été réalisé en collaboration avec le Club Stephen King.

Depuis sa toute première publication professionnelle, une nouvelle publiée en 1967 alors qu’il n’avait que 20 ans, jusqu’à nos jours, Stephen King a publié pas moins d’une soixantaine de livres, plus de 200 nouvelles, et près de 900 essais.

Au fur et à mesure de la création de ses récits, l’auteur y a distillé des clins d’œil et références vers ses autres histoires...

Bien avant le MCU (l’Univers Cinématographique de Marvel) qui a débuté en 2008, à l’instar des comics de Marvel, Stephen King a fait se croiser différents personnages et intrigues de ses livres.
Parfois, il ne s’agit que d’une subtile mention d’un personnage, d’une ville ou d’un événement, mais à plusieurs occasions les connections sont bien plus importantes.

L’article qui suit ne vous présentera pas un listing exhaustif des références présentes dans la bibliographie de Stephen King.

Nous allons essayer de vous donner un aperçu des histoires connectées de Stephen King, sous l’axe des éléments les plus récurrents dans l’œuvre littéraire de l’écrivain.

Au programme :

1. Les livres les plus référencés de Stephen King

2. La Tour Sombre, saga majeure de Stephen King

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Les livres les plus référencés de Stephen King

A travers ses histoires et les adaptations qui en ont été tirées, Stephen King a indéniablement eu un fort impact sur la culture populaire américaine.

Qui, aujourd’hui, ne reconnaîtrait pas un terrifiant clown comme Grippe-sou (Pennywise) ?

Qui, n’a jamais entendu le nom de Cujo pour parler d’un chien enragé ?

Ou qui n’associerait pas « Here’s Johnny » au film « Shining » de Stanley Kubrick lorsque le personnage de Jack attaque avec une hache une porte ?

Et pourtant, l’acteur Jack Nicholson l’a emprunté à l’introduction de Johnny Carson, un animateur de télévision.

Nous vous proposons de découvrir certaines des histoires auxquelles Stephen King fait le plus souvent référence dans son œuvre :

«Ça»

Personnage ô combien emblématique de Stephen King, le clown de « Ça » a été rendu encore plus populaire, à un plus large public, par l’incarnation de Tim Curry dans le téléfilm de 1990.

Lorsqu’une histoire se déroule à Derry, la ville des événements de « Ça », le romancier n’hésite alors pas à faire des clins d’œil aux meurtres d’enfants qui ont eu lieu, et au clown !

Ainsi, le lecteur assidu remarquera des références dans les livres « Dreamcatcher », « Dome », « Duma Key », « Les Tommyknockers » et bien d’autres encore…

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Stephen King multiplie les références à « Shining » dans ses histoires.

Ainsi, dans « Ça », le père de Mike Hanlon, a un passé avec Dick Hallorann, le chef cuisinier de l’Hôtel Overlook.

L’auteur n’hésite pas à utiliser le numéro de la chambre 217, par exemple dans « Un élève doué » ou « Carnets Noirs », à mentionner à maintes reprises l’Hôtel Overlook, ou encore à référencer dans « Les Tommyknockers» l’attaque de la porte avec une hache : comme dans le film de Stanley Kubrick.

Mais bien que tout le monde connaisse ce film, l’auteur ne rate jamais une occasion pour le critiquer, puisqu'il ne porte pas vraiment dans son cœur le traitement fait par le réalisateur de son histoire.

Stephen King critique l’adaptation régulièrement lors d’interviews, mais également dans son livre « L’outsider » !

Shining

Christine est la voiture du roman du même nom. Une Plymouth Fury de 1958, vivante… et jalouse.

Entrée au panthéon des ‘personnages’ populaires de Stephen King notamment par le film de John Carpenter, elle est dorénavant facilement reconnaissable de par sa couleur et ses formes.

L’écrivain l’évoque régulièrement, notamment dans « Ça », « Le Fléau », « Mr Mercedes », « 22/11/63 ».

Christine

L’intrigue de «Dead Zone» met en scène un serial killer, un tueur aux ciseaux dont le fait divers résonne bien après que l’affaire soit résolue.

De toute évidence, King l’évoque majoritairement lorsque l’histoire se déroule aux alentours de Castle Rock, qui est justement une des villes fétiches de l’auteur et donc présente dans plusieurs récits. « Bazaar », qui est présentée comme « la dernière histoire de Castle Rock » n’y coupe pas.

The Dead Zone

À l’instar de « Dead Zone », le cas du chien enragé et le nom du shérif Bannerman sont régulièrement évoqués dans les histoires se déroulant aux alentours de Castle Rock.

Cujo

Annie Wilkes, autoproclamée « fan numéro un » d’un auteur victime d’un accident qu’elle a sauvé, puis séquestré.

Stephen King évoque régulièrement l’ancienne infirmière qui a tué plusieurs dizaines de patients dans ses livres, ainsi que l’écrivain fictif de Paul Sheldon au travers des livres fictifs de « Misery », le personnage qui l’a rendu célèbre et dont Annie ne peut pas se passer.

Misery

Les personnages que Stephen King décrit ne sont pas toujours gentillets. Il a donc inventé la prison d’état de Shawshank, dans laquelle finissent certains types que l’on ne voudrait pas forcément croiser. Ou plutôt que l’on ne voudrait clairement pas croiser !

La prison a été immortalisée avec le film « Les évadés » de Frank Darabont, s’inspirant d’une novella de Stephen King publiée au début des années 80 dans « Différentes Saisons ».

L’auteur n’hésitait pas à évoquer régulièrement la prison bien avant que le film ne la rende célèbre, comme par exemple dans ses romans « Ça » et « Bazaar ».

Prison emblématique de l’œuvre de Stephen King, elle a servi de terreau fertile pour la première saison de la série « Castle Rock » qui s’inspire de son univers et multiplie les easter eggs subreptices à l’œuvre de Stephen King, sans être pour autant directement adaptée d’une histoire du romancier.

Different Seasons
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« La Tour Sombre », saga majeure de Stephen King

S’il y a plusieurs livres qui régissent l’œuvre de Stephen King, il s’agit bien de la saga de « La Tour Sombre » qu’il qualifie de :

« Jupiter du système solaire de mon imagination ».

Stephen King

Il est intéressant de noter que l’écrivain n’a pas utilisé le terme de « Soleil »
pour décrire la saga, qui laisserait à penser que toute son œuvre gravite autour, mais au contraire, il l’a nommée « Jupiter ».

Dans la postface du quatrième volume, il explique cette métaphore :

« Une planète auprès de laquelle toutes les autres sont naines, un monde à l’atmosphère étrange, à la géographie démente et où les lois de la gravitation sont aberrantes. Une planète qui rend toutes les autres naines en comparaison (…) Je crois en fait que cela va un peu plus loin que ça. Je commence à comprendre que le monde (ou les mondes, plutôt) de Roland contient (ou contiennent) l’ensemble de ceux que j’ai créés ».

_Stephen King _

Regroupant plus de 4 000 pages sur 8 volumes, numérotés 1 à 7, avec un huitième livre publié quelques années plus tard et dont l’intrigue se place entre les tomes 4 et 5 (donc en quelque sorte un tome 4.5), Stephen King a écrit cette saga sur près de 40 ans.

En effet, c’est durant son adolescence, que Stephen King découvre le poème "Childe Roland to the Dark Tower Came" (Le Chevalier Roland s'en vint à la Tour Noire) de Robert Browning, et le western « Le bon, la brute et le truand» avec Clint Eastwood, ce qui déclenchera l’étincelle de son inspiration à se lancer dans une grande saga fleuve. Un peu comme Tolkien avec « Le seigneur des Anneaux ».

Il s’essaiera au milieu western dans une première histoire intitulée « Slade », publiée dans le journal du campus en 1970 et mettant en scène un pistolero, puis il écrira au milieu de cette même décennie ce qui deviendra « Le Pistolero », le premier livre de cette saga.

La première publication se fera en 1978-1979, sous la forme de chapitres dans le « Magazine of Fantasy & Science-Fiction » (devenant le magazine « Fiction » dans nos contrées françaises), avant d’être regroupés en un livre, publié et tiré à seulement 10 000 exemplaires chez Donald Grand.

Les fans découvrent ce titre dans la liste de l’œuvre de Stephen King mais beaucoup n’en ont jamais entendu parler, ce qui entraine un regain d’intérêt pour ce livre qui va dès lors bénéficier de nouveaux tirages.

Le Pistolero

L’écrivain reviendra sporadiquement à l’histoire de Roland, publiant les tomes suivants à environ 5 années d’écart (tome 2 : 1987, tome 3 : 1991, tome 4 : 1997).

En 1999, Stephen King est victime d’un accident qui manque de lui ôter la vie.
Il se rend alors compte de sa mortalité, et qu’il pourrait très bien décéder sans avoir terminé cette saga, et se décide alors à la finir dès qu’il se sera remis de ses blessures qui le rendent infirme pendant de nombreux mois.

Non seulement cet accident lui a donné la motivation de conclure cette saga, mais elle lui a également offert de la matière, puisqu’il l’intégrera à l’histoire.

Il en profitera également pour repasser sur les quatre premiers livres publiés, pour les harmoniser, les rendre plus faciles à lire, et y intégrer un autre élément qui gagnera de l’importance dans cette saga : le nombre « 19 ».

Pourquoi le chiffre 19 ? Son accident étant parvenu le 19 juin 1999 vers 16h30 (et non pas vers 19h19 comme on pourrait le penser, c’eut été trop parfait !)

Que raconte « La Tour Sombre » ?

L’histoire pourrait assez simplement se résumer à son incipit : « L'homme en noir fuyait à travers le désert, et le pistolero le suivait. »

Il s’agit bien entendu ici que des prémices.

Le Pistolero s’appelle Roland de Gilead et s’avère être le dernier pistolero d’un monde qui a changé.
Il suit, depuis plusieurs années, voire mêmes des décennies, les traces d’un homme en noir, une sorte de magicien… mais le but ultime de sa quête est de rejoindre la Tour Sombre.

Cette tour est au centre de tous les univers, soutenue par 6 rayons traversant les univers, et un être du nom du Roi Cramoisi veut la faire tomber. Il a déjà réussi à casser plusieurs rayons et continue de s’attaquer aux restants.

Au fil de l’histoire, Roland sera accompagné, dans sa recherche de la Tour Sombre, par ceux qui deviendront les membres de son ka-tet (un groupe de plusieurs individus), notamment Jake, Eddie, Susannah et Ote.

L’intrigue multiplie les temporalités, les univers et les genres, jonglant du western à la science-fiction en passant par l’horreur, et s’avère bien plus complexe que le film « La Tour Sombre » sorti en 2017 et qui dure à peine 1h35.

D’ailleurs une série « La Tour Sombre » est en préparation pour la plateforme Amazon Prime Video !

Comment est-ce que «La Tour Sombre» est connectée aux autres histoires de Stephen King ?

Stephen King multiplie les références à «La Tour Sombre» dans ses histoires.
Ainsi, il glisse occasionnellement des références à « Ka » (la force motrice de l’univers), au chiffre 19, à la tortue (un des gardiens des rayons de la Tour), aux passages et portes entre les mondes, ou fait dire à ses personnages qu’« il y a d’autres mondes que ceux-ci ».

Mais au-delà de ces petits clins d’œil, amusants mais anecdotiques, plusieurs de ses histoires et romans s’imbriquent complètement dans la saga.

Ainsi, le fidèle lecteur retrouve dans « Insomnie » la présence du Roi Cramoisi qui fait partie intégrante de l’histoire.

Insomnia
Hearts in Atlantis

Justement, Randall Flagg est un des personnages les plus récurrents de Stephen King. Il est présent dans plusieurs histoires, notamment « Le Fléau », « Les Yeux du Dragon » et « La Tour Sombre », sous différentes formes et différents noms, par exemple l’homme en noir ou souvent avec des noms portant les initiales RF… mais représente toujours un agent du chaos.

Comme vous avez donc pu le découvrir, l’œuvre de « La Tour Sombre » de Stephen King possède donc des ramifications dans un grand nombre de ses histoires. Et pas seulement celles que nous venons de mentionner.

Découvrez toute la saga « La Tour Sombre » de Stephen King. Pour continuer votre lecture, découvrez toutes les adaptations cinématographiques de sa bibliographie.

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